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L'aventure marine des Blue Schools

Les Blue Schools à Trieste, mars 2023
Les Blue Schools à Trieste, mars 2023
Éduquer les futures générations de citoyens méditerranéens, leur faire connaitre leur mer et les rendre responsables envers leur environnement, c'est l'ambitieux objectif des "Blue Schools" ou "écoles bleues". Depuis 2020, le Parc national des Calanques est engagé dans le programme des Blue Schools en partenariat avec trois écoles volontaires du territoire comportant des Aires marines éducatives. Focus sur ce dispositif financé par Erasmus + à l'occasion de la journée mondiale de l'océan.

Le voyage éducatif des écoles bleues de la Méditerranée

Le projet Erasmus + "Écoles Bleues" méditerranéennes a pour but de développer, tester et évaluer des approches innovantes qui intègrent les problématiques marines dans leurs cursus ainsi que les activités éducatives des écoles des différents pays méditerranéens. Le projet "Blue Schools Med" réunit 14 établissements scolaires de quatre pays méditerranéens : la France, l'Italie, la Grèce et Malte.

Les écoles bleues sont une initiative d'éducation à l'environnement conçues par et pour les élèves et les enseignants. L'objectif est d'aider les élèves à devenir des citoyens informés et écoresponsables qui comprennent la mer et agissent consciemment face aux problèmes environnementaux. Chaque classe a identifié un sujet à explorer, spécifique à la mer Méditerranée. Les élèves et leurs enseignants ont collaboré avec les éducateurs marins et des partenaires locaux pour développer et mettre en œuvre leur projet. A la fin de ce défi bleu, les classes partagent leurs résultats, succès, histoires et recommandations avec le réseau européen des blue schools.

Une année de rencontres et de mises en réseaux

Le Parc national des Calanques est engagé dans le programme des "Blue Schools" depuis 2020. Depuis près de 3 ans, des écoles menant des projets de préservation de la mer Méditerranée sont mises en réseau et échangent leurs idées et les avancées de leurs travaux. De nombreuses rencontres ont également eu lieu entre les partenaires et les différents acteurs – enseignants, chercheurs, locaux. En France, trois écoles comportant des "Aires marines éducatives" gérées par le Parc national des Calanques et la ville de Marseille ainsi qu’une école de Villefranche-sur-Mer ont intégré ce dispositif européen.

L’année scolaire 2022/2023, dernière année du dispositif européen, a été consacrée aux bilans, à l’évaluation et à la prévision des suites du réseau mis en place. Pour cela, trois rencontres ont été organisées dans les différents pays.

En novembre 2022, la première rencontre de l’année s’est déroulée à Malte.  Côté français, des représentants du Parc national des Calanques, de l’Académie d’Aix-Marseille et de l’OFB se sont déplacés et ont pu assister aux réunions sur place, à la rencontre avec le Ministre de l’Education maltais, à des présentations de projets par les élèves maltais ainsi qu’à la visite de l’île de Gozo.

En mars 2023, le groupe de représentants des aires marines éducatives (AME) s’est élargi et s'est retrouvé à Trieste ! Les enseignantes ainsi que 4 élèves ont rejoint les membres du premier voyage. Sur place, ils ont pu présenter les projets des AME, assister à la présentation d’autres élèves venus des 3 autres pays membres, apprendre en jouant autour de l’éducation à l’environnement et visiter l'une des plus grandes grottes du monde.

La dernière rencontre – et pas des moindres – s’est déroulée à Marseille en mai 2023. Lors du premier jour, des échanges ont eu lieu entre de nombreux acteurs français de ces projets écocitoyens pour la préservation de la mer. Ensuite, lors des deux jours suivants, les partenaires européens ont rejoint le groupe de Français à la Mairie du 1/7, ainsi que des chercheurs, des politiques, des acteurs engagés de différents pays d’Europe et du pourtour de la Méditerranée.

Les Aires marines éducatives sont des projets pédagogiques et écocitoyens de connaissance et de protection du milieu marin par des jeunes publics. Elles concernent des zones maritimes littorales de petite taille, gérées de manière participative par les élèves d’une école primaire suivant des principes définis par une charte. Née en Polynésie française, ce type de démarche se développe aujourd’hui en métropole, notamment grâce au soutien de l’Office français de la biodiversité.