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Le fort de Ratonneau

D’Henri IV aux Nazis

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© M. Chêne
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© Parc national des Calanques
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Vue depuis le fort de Ratonneau vers le château d'If et Marseille © Parc national des Calanques
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Le « cimetière » du fort de Ratonneau © D. Campana
Le fort de Ratonneau, qui domine l’île du même nom, est un véritable mille-feuille de constructions militaires successives. Offrant une vue à 360° sur le Frioul et Marseille, sa position stratégique a souvent été convoitée et lui a valu d’être remanié à de nombreuses reprises !

 

Le fort d’Henry IV

C’est tout d’abord Henri IV qui ordonne en 1598 l’établissement d’un fort sur l’île, afin de protéger la rade et le port de Marseille qu’il juge trop exposés. Le fort est alors composé de quatre niveaux, dont un donjon hexagonal, deux fours à pains et deux citernes de 360 000 litres d’eau pour subvenir aux besoins de 200 soldats environ. 

 

D’importants remaniements au XIXe siècle

Avec l’avènement du canon rayé au XIXe siècle, dont la portée dépasse largement les canons utilisés jusqu’alors, le fort de Ratonneau est entièrement repensé. Ainsi, entre 1883 et 1890, le fort est reconverti en quatre batteries.

Les deux niveaux les plus élevés sont rasés puisque trop susceptibles d’être exposés aux tirs ennemis. Des abris à munitions enterrés sont également construits.

 

Sous l’occupation allemande

Inchangé pendant la Première Guerre mondiale, le fort subit d’autres modifications sous l’occupation allemande : construction de quatre blockhaus pour canons de 240 mm, creusement dans les batteries françaises pour créer des abris, des soutes, construction de voies ferrées et d’un système de treuil pour hisser les matériaux et l’armement sur le fort. Le chantier n’était cependant pas terminé lors de la Libération.

 

Les mystérieuses « croix » de Ratonneau

Certaines constructions donnent au site une aura mystérieuse. Comme ces structures en forme de croix qui font croire de loin qu’un cimetière se trouve au sommet du fort. Il s’agit en réalité de l’ossature d’un bunker allemand dont la construction a été stoppée à la Libération.

 

Le saviez-vous ?

L’isolement des soldats sur les îles du Frioul pouvait parfois les rendre fous ! C’est le cas du soldat Jean Gourin, dit « Francœur », qui en 1765, s’autoproclame « roi de Ratonneau » et se met à tirer au canon sur ses collègues partis à l’avitaillement. Il fallut attendre que la fatigue vienne à bout du bougre, au terme de deux nuits d’échange de tirs, avant de pouvoir le maîtriser.

Visite et réglementation

Avant toute sortie au Parc national des Calanques, préparez votre visite et consultez les bons gestes à adopter et les réglementations à respecter.

L’accès au fort est libre.

 

Accès

Bateau Frioul-If à partir du Vieux-Port. L’accès nécessite 10 minutes de marche depuis le port. 

 

 

Localisation

Coordonnées GPS : 43.283352, 5.310839

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