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De collines en vallons

Une Provence des terres

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© P. Richaud
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Orage sur le cirque des Pételins @ M. Berenger - Parc national des Calanques
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Vue sur les collines depuis Cassis © F. Gérard
« Ce n'est pas une montagne, mais ce n'est plus une colline » : ainsi Marcel Pagnol décrivait-il les reliefs autour de Marseille. Dans ce paysage hybride aux multiples richesses se dévoile une Provence plus terrestre que maritime.

 

Et au milieu coule une rivière

Entre le territoire de Pagnol et les collines des Calanques s’ouvre une vallée, la vallée de l’Huveaune. Sur son parcours vers la mer, ce fleuve côtier arrose les piémonts qui forment la limite nord du Parc national.

De ce côté, le Parc national offre plus de similitudes avec les collines de Pagnol qu’avec le littoral des Calanques, qui s’étend plus au sud. Parce que les collines sont plus provençales que méditerranéennes : l’homme y est plus proche, et la mer plus lointaine…

 

Collines ou montagnes ?

Ces « collines rocailleuses » (comme l’écrit Ernest Hemingway) s’élèvent souvent avec la soudaineté des montagnes. Ce flou dans les termes peut en fait s’appliquer à tous les reliefs alentour, de la chaîne de la Nerthe au massif de l’Étoile, en passant par la Sainte-Victoire.

Une raison à cela : toutes ces collines sont sœurs, parce que filles de l’antique chaîne pyrénéo-provençale… Et, avec leurs dénivelés imposants, géologues et grimpeurs sont d’accord pour dire qu’elles présentent des caractéristiques de moyenne montagne.

Un peu collines et un peu montagnes, donc…

 

 

Côtoyer les cimes

Concentrons-nous sur les sommets du Parc national. Marseilleveyre, 432 mètres ; le mont Puget, 563 mètres, point le plus haut du massif littoral des Calanques ; et le mont Carpiagne, 646 mètres, point culminant du Parc national des Calanques.

Citons aussi le massif du cap Canaille qui culmine à 394 mètres, ce qui en fait l’une des plus hautes falaises maritimes d’Europe.

 

Un territoire multiple et contrasté

Ces balcons paysagers offrent des vues panoramiques sur l’agglomération marseillaise, son littoral, et au-delà, jusqu’au Var et au mont Ventoux. Sur ces hauteurs, l’environnement, souvent sauvage et minéral, impose un sentiment d’isolement.

Espace d’interface entre ville et nature, c’est aussi un territoire, et même un terroir, où se côtoient garrigue, pinèdes, forêts profondes, vignes, plaine, cols, prairies d’altitude, reliquats de l’activité agricole, pastorale et industrielle, canal, anciens domaines bastidaires, villas d’artistes, villages, hameaux, campus universitaire, grandes copropriétés du XXe sièclecamp militaire

 

Le saviez-vous ?

Le « massif des Calanques » désigne les reliefs qui s’étendent au sud de la plaine de la Gineste, de Marseilleveyre à l’ouest à la baie de Cassis à l’est. Au nord de la Gineste, c’est un autre massif, celui de Saint-Cyr-Carpiagne. Et, entre Cassis et La Ciotat, le massif de Canaille se distingue nettement des deux autres par sa nature géologique.