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Retour sur le Marseille-Cassis 2022

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Ce dimanche 30 octobre, 20 000 coureurs sont partis à l’assaut du col de la Gineste dans le cadre de la 43ème édition du Marseille-Cassis. A cette occasion, le Parc national était présent pour sensibiliser les participants au respect des lieux. Les agents du Parc national ont poussé leur engagement jusqu’au bout puisque une équipe était même alignée sur la ligne de départ ! A l’arrivée, beaucoup de sourires et la fierté de s’être dépassé mais un constat clair : le défi plastique reste à relever pour l’année prochaine…

Un événement sportif unique en cœur de Parc national

Le Marseille-Cassis offre à ses coureurs l’opportunité de courir dans un espace protégé aux paysages d’exception. Sur les 20 kilomètres du parcours, 12 kilomètres sont classés en cœur de Parc national. 

Course historique du territoire, le Marseille-Cassis occupe une place à part parmi les manifestations sportives se déroulant dans les Calanques. Du fait de son ancienneté, l’événement bénéficie notamment d’une dérogation lui permettant d’accueillir au-delà de la jauge des 100 participants prescrite par la réglementation du Parc national.

Le Parc national mène l'équipe des « coureurs propres »

L’accueil d’un événement d’une telle ampleur demeure un défi pour un territoire fragile comme celui des Calanques. Cette année encore, le Parc national était présent sur le village du Marseille-Cassis pour inviter les sportifs à rejoindre les rangs de l'équipe « coureurs propres » et partager ses conseils pour courir éco-responsable.

Nouveauté de cette année, les agents du Parc national ont également aligné une équipe de coureurs pour vivre l'expérience du Marseille-Cassis de l'intérieur et échanger avec les participants !

Plastique : une course en quête d’exemplarité

De nombreuses bouteilles plastiques étaient proposées aux quatre points de ravitaillement du parcours. Les quantités rejetées par les coureurs ont saturé les zones de propreté mises en place par les organisateurs de la course, présentant ainsi des risques de dispersion dans la nature.

Au lendemain de la course, les déchets de la course jonchaient encore les abords de la route de la Gineste, et ce malgré le nettoyage supervisé par les organisateurs. Au cours d'une tournée de contrôle, un binôme d'agents du Parc national a ainsi récolté une centaine de bouteilles et 6 sacs poubelles de déchets divers (couvertures de survie, vêtements, gels...).

Cette consommation excessive de plastique et l’abandon de déchets dans la nature n’est pas conforme aux attentes d’un événement sportif se déroulant en cœur de Parc national. A ce titre, la direction du Parc national rencontrera prochainement les organisateurs et les collectivités pour tirer un bilan et obtenir des avancées concrètes pour l’édition 2023.

"Cette course est emblématique. Elle se doit de devenir le symbole de la transition. La production d’une telle quantité de déchets n’est compatible ni avec la traversée d’un parc national, ni avec les engagements zéro plastique des grandes collectivités du territoire, ni avec la dynamique des Jeux Olympiques. Nous accompagnerons les organisateurs afin que toutes les alternatives soient étudiées et que l’édition 2023 soit celle de l’exemplarité"Gaëlle Berthaud, directrice du Parc national des Calanques.