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Incendie du 5 septembre de luminy à la Gineste

Par l’implication exemplaire des forces d’intervention et de secours, ce feu n’a pas provoqué de drame humain et la zone incendiée a été circonscrite à 390 hectares, épargnant les grands sites patrimoniaux de biodiversité, de paysages littoraux, de culture et d’accueil du public du Parc national des Calanques.


Mais le jour suivant se lève sur un paysage dévasté. La nature a été blessée par négligence ou malveillance. Comment agir pour la réparer ? Doit-on replanter ?

Très longtemps avant l’arrivée de l’Homme, la nature méditerranéenne s’est adaptée au passage de l’incendie. De nombreux animaux et végétaux ont péri dans les flammes, mais grâce au « génie écologique » de la nature, les espèces de la forêt « savent réagir » : le pin d’Alep a disséminé ses graines pendant l’incendie, des petits arbres poussent déjà en rang serré…

La chaleur du feu a augmenté le pouvoir germinateur des cistes… Le vent, les oiseaux, mulots et écureuils ramènent des graines, leur germination est favorisée par les cendres…
Dans la plupart des milieux méditerranéens, replanter s’avère moins efficace que le processus de régénération. Le feu permet en effet d’entamer cette dynamique, à condition que les incendies ne soient pas fréquents.
Il convient par conséquent de laisser la nature résorber sa plaie et la protéger des risques que nous lui faisons courir par des feux trop fréquents, pour son bon équilibre.

Quelles mesures sont mises en œuvre suite à l’incendie du 5 septembre ?
  • Accompagner les dynamiques naturelles : en cœur de Parc national, il n’est pas envisagé, en l’état actuel, de procéder à l’abattage des arbres incendiés (sauf au titre de la sécurité), ni à des reboisements par plantation. La voie privilégiée, la plus sûre, la plus écologique et la plus économique en milieux méditerranées, est d’accompagner les dynamiques naturelles, tout en veillant localement aux enjeux de sécurité des publics. Dans ce contexte, la zone brûlée est provisoirement interdite d’accès au public.
  • Saisir l’occasion de retirer les déchets pour permettre au site de retrouver sa valeur écologique et paysagère.
  • Informer et sensibiliser les publics sur les risques d’incendie, les impacts et la reconstitution des paysages.

 

Et moi, comment puis-je protéger la nature des incendies?

 

  • en respectant les interdictions d’accès aux massifs en risque d’incendie élevé (dispositif Envie de Balade l’été : www.bouches-du-rhone.gouv.fr/);
  • en respectant les interdictions de faire du feu et de fumer ;
  • en étant vigilant et en sachant donner l’alerte.


Ensemble, soyons éco-citoyens. Les changements climatiques accélèrent le risque d’incendie. Agir pour un développement durable, c’est aussi agir pour la préservation des espaces naturels et de la biodiversité.

Parc national des Calanques / Relations presse : Laurence DELACHAUME : 04 20 10 50 00 / laurence.delachaume@calanques-parcnational.fr