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Incendie au cœur du Parc national des Calanques du lundi 5 septembre

L’incendie, qui s’est déclaré le lundi 5 septembre 2016 en fin d’après-midi dans le cœur du Parc national des Calanques, a parcouru près de 300 hectares.

Il est actuellement maîtrisé et en cours de sécurisation par les marins pompiers.

RAPPEL DU DÉROULEMENT DE L’INCENDIE

 


Au départ de Luminy, l’incendie s’est très rapidement propagé en direction de Cassis sur la zone de la route de la Gineste, attisé par un vent violent.
Le Parc national salue le travail remarquable des services d’intervention et de secours : le Bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM) et le Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (SDIS 13), qui ont déployé de très importants moyens, aidés par des renforts de la sécurité civile et des départements voisins.
Au total, plus de 800 marins-pompiers et sapeurs-pompiers ainsi que 250 véhicules et d’importants moyens aériens étaient engagés dans la lutte contre cet incendie. Ils ont permis d’arrêter le feu dans des conditions très difficiles de vents violents. L’enveloppe du feu a été limitée à 300 hectares et la ville de Cassis ainsi que les grands sites patrimoniaux de biodiversité, de paysages littoraux, de culture et d’accueil du public du Parc national des Calanques ont été épargnés.
Cet engagement massif de moyens au sol et de moyens aériens reflète la remarquable montée en puissance des dispositifs de lutte et l’excellente coordination du BMPM et du SDIS 13. Ils ont été appuyés par leurs partenaires : l’Office national des forêts (ONF), les services de la préfecture et des collectivités territoriales de Marseille et Cassis et du Département des Bouches du Rhône, la Police nationale et la Gendarmerie, les Polices municipales et le Parc national des Calanques.


 

PREMIERS ELEMENTS DE BILAN

 

Les versants Est de Luminy et la plaine de la route de la Gineste ont été fortement impactés par l’incendie, qui a principalement parcouru des formations de garrigues et de jeunes pinèdes. Trois habitats naturels protégés, considérés comme rares et fragiles à l’échelle méditerranéenne, ont été concernés : falaises, éboulis et pelouses calcaires. Les sols et leurs humus ont également été affectés.

L’impact paysager est important : la zone touchée se situe en effet aux abords de la cité universitaire de Luminy et de part et d’autre de la route de la Gineste, route touristique et de transit traversant le cœur de Parc national, entre Marseille et Cassis.

Toutefois, aucun des grands sites paysagers littoraux des Calanques, aucun site écologique majeur et aucune porte d’entrée touristique du Parc national n’a été impacté.
 

 

LES PREMIERES MESURES A CONDUIRE APRES L’INCENDIE

 


Une réflexion collective immédiate est engagée afin de mettre en œuvre les mesures d’urgence adaptées au contexte du cœur de Parc national et de tracer à court et moyen terme les actions à mettre en place. Cette démarche qui rassemble la Ville de Marseille, Le Bataillon des marins-pompiers de Marseille, l’Office National des Forêts, les propriétaires publics (Conservatoire du Littoral, Ville de Marseille, Département des Bouches-du-Rhône), les services de l’Etat et le Parc national des Calanques, permettra notamment d’aborder les thématiques suivantes :

  1. La sécurité (Ruissèlement, érosion, dégâts des eaux). Mise en sécurité des espaces fréquentés (routes ; certains chemins ou aire d’accueil)
  2. Le traitement des arbres calcinés, qui doit relever d’une approche de dynamique paysagère.
  3. Le temps de la reconquête biologique

Une réunion de terrain s’est tenue jeudi 8 septembre en présence des différents acteurs concernés.


 

LE PARC NATIONAL : UN TERRITOIRE PARTICULIEREMENT MENACE

 


Le Parc national rappelle que la répétition des feux est un facteur préoccupant sur la pérennité des milieux naturels et des paysages. Par ailleurs, les conséquences de l’incendie aggravent les risques d’érosion des sols et de dégâts des eaux en cas de fortes pluies.
Le contexte périurbain du territoire, au cœur de la métropole Aix-Marseille Provence, soumet le Parc national des Calanques à de très fortes pressions, dont les principales sont les pollutions, la fréquentation intensive et le risque de feux de forêt.
La réduction du risque d’incendie figure ainsi, dans la charte du Parc national, comme l’un des 5 défis majeurs. Parmi les actions menées pour prévenir et lutter contre les incendies, l’établissement public du Parc national, les villes de Marseille et de Cassis travaillent depuis plusieurs mois sur un plan de protection des forêts contre l’incendie en lien avec le BMPM, le SDIS 13, l’ONF et les services de l’Etat.